Eglise de Ménoire




L’église

Son implantation géographique:
Elle se situe sur un promontoire rocheux. L’altitude du parvis est précisément de 500 mètres. Elle aurait été implantée à l’emplacement d’une maison forte (Castrum), à l’ère gallo-romaine. Son orientation, comme toutes les églises chrétiennes, place le chœur à l’orient face au lever du soleil, tandis que le tympan du clocher est placé à l’occident, face au coucher du soleil. La configuration locale nous offre la perspective du Puy Chasterlux.

Architecture :
Son architecture, la nature des maçonneries sur les façades nord, sud & est, témoignent d’un passé chargé de plusieurs phases de destructions et reconstructions au fil de ce millénaire d’existence.
Parmi les matériaux de construction, on trouve le gré du bassin de Brive, et le granit local.
Son orientation, comme toutes les églises, est-ouest, place le porche à l’ouest. La configuration locale nous offre la perspective du Puy Chasterlux.
Le clocher, en forme de donjon, a remplacé un clocher mural au milieu du 19eme siècle tandis que les cloches ont été fondues en 1858 pour l’une et 1878 pour l’autre.

Histoire :
Elle date pour sa partie la plus ancienne du XIème , XIIème siècle. Les archives nous enseignent qu’en 1165, elle était sous l’autorité de l’abbaye cistercienne de Bonnessagne, située sur l’actuelle commune de Combressol (entre Egletons et Ussel). Les mêmes archives indiquent qu’elle est constatée comme église paroissiale en 1270. Elle avait pour patron Saint-Clément et Notre Dame.
L’abbaye de Combressol sortit très affaiblie des grandes guerres Anglo-franques. Aussi, l’évêque de Limoges le 12 mars 1428, unit le prieuré de l’église de Ménoire à l’abbaye de Bonnessagne. L’abbesse de Bonnessagne prit donc le titre conjoint de prieure de Ménoire et se vit chargée du patronat de la cure. De 1434 jusqu’à 1725, trois siècles se sont écoulés durant lesquels les nominations du prieuré et de la cure de l’église de Ménoire sont restés sous l’autorité de l’abbesse de Bonnessagne.
En 1446, la paroisse de Lagraffouillere, qui elle aussi était sous l’autorité de l’abbaye de Bonnessagne, est rattachée à la paroisse de Ménoire.
Saint-Martial, patron de la paroisse de Lagraffouillere, est transféré à l’église de Ménoire.
Lors de la Révolution Française de 1789, la cure a été supprimée et en 1790 l’abbaye de Bonnessagne est transférée à Brive.
Ce n’est qu’au milieu du XIXème siècle que réapparaît la cure où fut nommé François Bourdet, puis Jean Planche 10 ans plus tard.
Ces nominations coïncident avec la reconstruction du clocher dans sa forme actuelle.
(sources : JB Champeval - Le bas limousin seigneurial et religieux 1896 ; JB Poulbriere - dictionnaire des paroisses de la Corrèze 1899 ; Michel Aubrun - L’ancien diocèse de Limoges des origines au milieu du XIème siècle 1981).