Des hommes sur le plateau de Roche de Vic il y a 9.000 ans
À la mairie de Ménoire, le groupe Archéo-Corrèze a remis à la direction des affaires culturelles de la Nouvelle-Aquitaine, représentée par M. Bismuth, le compte rendu de ses prospections archéologiques sur le plateau de Roche-de-Vic ainsi que les objets trouvés, conformément à la législation en vigueur.
Pièces prestigieuses
À cette occasion, le maire Christophe Lissajoux a rappelé combien il est essentiel de conserver les traces de ce passé de l'histoire de nos territoires, de ces éléments qui ont façonné l'histoire des hommes et de leurs civilisations. Il a considéré que la connaissance de ces éléments invite à l'humilité, car il s'avère que si les moyens matériels ont évolué, le fondement de la nature humaine n'a pas évolué.
Il a remercié le groupe pour le travail accompli, il l'a félicité pour les résultats obtenus et pour la remise de ces résultats à la DRAC.
Toutes les traces de ce passé servent la connaissance de l'histoire, en l'occurrence la préhistoire.
Ainsi des universitaires pourraient poursuivre ces travaux visant à approfondir les connaissances. Archéo-Corrèze s'intéresse à l'histoire, mais surtout à la préhistoire. Les six personnes qui constituent le groupe ont arpenté le plateau de Roche-de-Vic, entre Dordogne et Corrèze, recueillant des informations précieuses auprès des habitants, en particulier les agriculteurs observateurs privilégiés de la nature. Le groupe a toujours été accueilli avec bienveillance. À l'occasion des rencontres, des pièces prestigieuses leur ont été présentées, tel ce poignard en silex, vieux de 5.000 ans, de très belle facture, découvert à Ménoire, au début du XXème siècle.
C'est l'instituteur de l'école de Ménoire qui jadis, avait appris aux enfants à reconnaître et à rechercher les silex. Le passage des humains en un lieu laisse des traces, elles sont notre histoire. Elles sont encore visibles pour peu que l'on soit attentif à l'environnement lors des promenades.
Le paysage, le sol, les chemins, les labours pour qui veut se pencher sur notre passé, révèlent des traces, souvent ténues.
Selon les étapes du temps, il s'agit de silex, de céramiques gauloises et gallo-romaines bien visibles par leur couleur et aussi parfois de très légères modifications du relief témoignant de constructions, de chemins, de minières très anciens.
Ce qui met en évidence la vie sur ce plateau dans une période très ancienne est surprenant.
Ce sont les 7.000 silex taillés par l'homme, découverts principalement sur les chemins au gré des promenades. Le silex n'est pas présent dans le sol cristallin, il a donc été transporté ici par l'homme, on trouve de petits éclats, parfois d'une taille inférieure à un centimètre de couleur moutarde ou grise.
Ces hommes ont parcouru le plateau de Roche-de-Vic et séjourné probablement à la belle saison.
(Source La Montagne du 17 janvier 2017)
https://www.lamontagne.fr/menoire-19190/loisirs/des-hommes-sur-le-plateau-de-roche-de-vic-il-y-a-9-000-ans_12239194/